B comme... Babyfoot

Le babyfoot, « baby » pour les intimes, c’est un peu un symbole de la pub.

C’est le « facteur cool » qui séduit les jeunes, fait passer les requins d’agences pour des types/nanas sympas et permet au commun des mortels de nous traiter de branleurs.euses. Parce que ouais, Michel, expert-comptable, il a pas de babyfoot lui, il a un vrai taf.

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J’ai moi-même expérimenté la « babylife » quand j’ai fait mes premiers pas dans l’univers de la pub. J’étais passé du merveilleux monde de l’administratif, où tu dois poser un RTT pour aller pisser, à une boîte qui me payait pour faire joujou avec des brochettes de bonshommes en plastique.

Le vieux babyfoot Carlsberg était un peu la pièce maîtresse de l’agence, et mon boss de l’époque y vouait une quasi-religion. Réputé imbattable, ses terribles attaques en deux temps lui avaient valu le surnom de « Bim-Bim ».

Plus doué avec ma tête qu’avec mes mains, c’était plus par volonté d’intégration que de performance que je me prêtais au rituel. Mais quand prendre un 10-0 pouvait être un motif de licenciement, t’avais intérêt à apprendre vite.

En 6 mois j’étais devenu le Messi du moulinet, le Ronaldo de la pissette.

Pourtant, par la suite, je n’ai que rarement recroisé de babyfoot en agence. Peu à peu il a été mis au placard avec les autres trucs cools de la pub de l’époque : la queue de cheval, la cocaïne, les bonnes idées…

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À l’instar du ping-pong, il est devenu le symbole des vieilles agences faussement hype. Dommage, j’aimais bien les pauses babyfoot. C’était plus drôle que d’écouter les anecdotes Tinder de Coralie* à la machine à café.

Il m’arrive parfois d’y rejouer, dans des teufs ou des bars. Le babyfoot, c’est un peu comme le vélo, ça s’oublie pas. Et quand on me demande comment je fais pour mettre la misère à tout le monde, je réponds simplement que je suis un branleur de la pub.

*nom d’emprunt

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