C comme... Copywriter

Copywriter, c’est un métier.  C’est le mien en l’occurrence, même si je lui préfère le terme « Concepteur-Rédacteur ». S’il est passionnant, il est aussi l’un de ces métiers de l’ombre, un peu ingrat. 

Ça se sent déjà dans le nom: « copywriter ». Quand tu dis que tu es Directeur.rice Artistique, ou Social Media Manager, ça claque. Les gens qui n’y connaissent rien (soit la majorité) entendent surtout les mots « directeur » ou « manager ». Du coup tu peux te permettre de jouer le gars/la meuf cool avec tes Stan Smith dans les soirées networking. 

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Au-delà de l’aspect sémantique, c’est aussi un métier que les gens ne comprennent que très peu. Entre ceux qui pensent que je gère des brevets (copyrighter) et les client.e.s qui demandent si les headlines de leur campagne ont été trouvées sur internet, je vous mentirais en disant que je n’ai jamais imaginé mon stylo planté dans la carotide de personne.

Et même pour les gens du milieu, le terme reste flou. Pourquoi ? Parce que « copywriter » désigne à peu près tout et n’importe quoi aujourd’hui. Du/de la Marketing Guru autoproclamé.e de LinkedIn, au/à la poète de Google Adword en passant par l’humoriste raté.e qui fait 2 jeux de mots par mot sur Twitter.

Attention, je n’ai rien contre les jeux de mots, bien au contraire. Mais quand ton saucisson vaudois « Vaud la peine ! », tu devrais être condamné.e à ne pouvoir faire que du naming de salon de coiffure jusqu’à la fin de ta carrière.

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On peut donc dire qu’il existe bel et bien plusieurs types de copywriter. Se valent-ils tous ? Je vous laisse imaginer le scénario de 99 francs si ça avait été l’histoire d’un mec qui devait trouver les bons keywords pour une marque de yaourts. 

Personnellement, si j’aime tant le terme concepteur-rédacteur, c’est bien pour la notion de concept. La quête de la BIG idea, celle qui te prend aux tripes et te fait briller les yeux. Celle qui apparaît comme une transcendante évidence… jusqu’à ce qu’elle se fasse ruiner par le client, ou pire, Sarah de la compta qui trouve que ton idée serait « vachement mieux avec des animaux qui parlent, quand même ». (Va te faire foutre Sarah !) 

Mais c’est le jeu ! Si c’est un métier de passion, c’est aussi un métier de frustration.

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