F comme… Feedback

Le feedback, c’est un peu la sentence des idées. C’est ce mail, ce call, ou cette rencontre qui va définir si ton taf va voir le jour, faire un aller direct pour la poubelle ou, pire, se faire anéantir par le client. Parce que, oui, le client est roi. Mais parfois le client est con.

On ne compte plus les bonnes idées travesties par des « marketing managers » qui se prennent pour des créatif·ve·s. Et on peut encore s’estimer heureux quand nos idées sont violées pour des questions de pseudo vision stratégique, et non pas parce que Martin du service contentieux « n’aime pas ». Mais c’est le jeu ma pauvre Lucette. Au final on n’est que des prestataires de services, avec un peu plus d’égo. Si on voulait être tranquille, et pauvre, on ferait de l’art.

back to the futur

Parfois je me demande si les clients étaient aussi compliqués il y a 20 ou 30 ans, lorsque nos métiers semblaient moins « accessibles » à tous. Aujourd’hui tout le monde peut se prétendre designer en téléchargeant Caneva gratuitement et tout le monde est déjà photographe et vidéaste avec son iPhone. Et je ne parle pas des idées et de la rédaction. En théorie, tout le monde peut trouver des concepts et faire des slogans. En pratique, ça donne la dernière campagne Migros.

retourverslefutur

Mais revenons à notre sujet. Un feedback, c’est pas toujours le couperet qui vient décapiter tes idées. Ça peut être enrichissant et bénéfique. Surtout quand les interlocuteurs sont aussi les exécutants (comme chez Baston #tascapté) : on peut discuter, échanger, construire. Et c’est beaucoup plus facile d’être force de proposition.

Par contre, quand tu es créatif en agence, c’est une autre histoire ! Tu connais le téléphone arabe ? Bah c’est pareil.

Un·e manager vient donner son retour à un·e chargé·e de projet, qui va en parler à un·e commercial·e qui va en parler à un·e DC qui va lui-même en discuter avec un·e planner strat avant de venir te dire quoi faire. On finit avec une chimère de tous les délires de ce joli petit monde, loin de la demande initiale du client.

Mais on apprend à gérer. La pub c’est un métier de frustration, et faut dealer avec. C’est comme les relations amoureuses : si tu ne peux pas faire une belle campagne avec un client, c’est peut-être que ce n’était pas le bon.

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